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Faits : prendre soin de la Terre

À Tacloban, aux Philippines, une fille console son frère après qu’un supertyphon, une énorme tempête, a détruit leur maison.

Les droits de l’enfant sont bafoués lorsque nous, les humains, endommageons la Terre. Lorsqu’on abat des arbres, que les rivières et l’air sont pollués, des enfants et des animaux perdent leur maison. Les personnes les plus pauvres, celles qui génèrent le moins d’émissions et consomment le moins de ressources, sont les plus impactées par les changements climatiques et autres dangers environnementaux. Beaucoup d’enfants souffrent de la faim et doivent arrêter l’école pour travailler. Un bon nombre de filles sont forcées de se marier lorsque leur famille devient encore plus pauvre en raison d’un événement climatique extrême, comme une tempête ou une inondation. Nombre de ces événements sont dus aux changements climatiques et à l’épuisement des ressources de la Terre.

La responsabilité de résoudre ce problème revient aux personnes très riches, aux grandes entreprises et aux responsables politiques, qui ont le pouvoir nécessaire. Mais nous pouvons tous contribuer à améliorer la situation.

Les dommages environnementaux à grande échelle, ou écocides, font du tort aux enfants

La Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant déclare que chaque enfant a le droit à un environnement sûr et non pollué. Au lieu de cela, les enfants vivent dans un écocide permanent : la destruction de la Terre à grande échelle. Si on continue à endommager la nature, beaucoup d’autres enfants verront leurs droits être bafoués.

Découvre quel est le lien entre les droits de l’enfant, les écocides et les changements climatiques, et comment y mettre fin !

Dans les régions frappées de sécheresse, de nombreuses filles doivent marcher longtemps pour aller chercher de l’eau.

Le temps, c’est quoi ?
Le temps est un phénomène spécifique, comme des averses ou une journée chaude, qui dure quelques heures ou quelques jours. Dans certaines régions, surtout en Afrique, il pleut beaucoup moins qu’avant. Les enfants, les filles en particulier, doivent souvent marcher longtemps pour trouver de l’eau. Cela leur laisse moins de temps pour étudier, jouer et se reposer.

Au Bangladesh, des enfants d’un village détruit par une inondation ont fabriqué un radeau pour se déplacer.

Le climat, c’est quoi ??
Le climat correspond au temps qu’il fait sur une longue période, comme les variations de température et les quantités de pluie. Parle aux personnes âgées que tu connais et demande-leur si elles ont remarqué une différence entre le temps actuel et quand elles étaient enfants. Pleut-il plus ou moins ? Fait-il plus chaud ou plus froid ?

La Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant déclare que chaque enfant a le droit à de la nourriture de qualité, comme ici dans cette école du Burundi.

Les changements climatiques correspondent à des modifications à long terme des températures ou des modèles météorologiques. La chaleur est nécessaire à la vie sur Terre, mais elle ne doit pas être excessive. De plus en plus, on craint que notre planète ne devienne trop chaude. Au fur et à mesure que la Terre se réchauffe, le climat change, ce qui engendre l’augmentation des températures, de grosses tempêtes, de longues périodes de sécheresse, de fortes pluies et des catastrophes naturelles. Les enfants des pays pauvres et déjà chauds seront les plus affecté·es.

L’activité humaine à l’origine des changements climatiques a commencé lors de la révolution industrielle, au XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne. Cette transformation s’est ensuite étendue au monde entier. Ici, deux garçons travaillent dans une usine textile en Géorgie, aux États-Unis. Photo : bibliothèque du Congrès, Washington, D.C. (LC-DIG-nclc-01581)

Les changements climatiques résultent de changements de l’atmosphère, la couche de gaz qui entoure la Terre. Depuis plus d’un siècle, l’activité humaine est la principale cause de l’augmentation de la quantité de gaz, comme le dioxyde de carbone et le méthane, dans l’atmosphère terrestre. L’une des raisons de cette augmentation est que nous utilisons trop rapidement trop de ressources fournies par la Terre, par exemple en forant pour extraire des métaux ou des combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon, et en abattant des forêts.

Des espèces s’éteignent
Les dommages causés à l’environnement ont conduit de nombreuses espèces à l’extinction. Une espèce est un groupe d’animaux, d’insectes ou de plantes, comme les grenouilles, les rhinocéros, les abeilles ou les arbres. Nous les humains appartenons à l’espèce humaine ! Protéger des environnements où les humains, les animaux et les plantes peuvent bien vivre est crucial pour notre survie.

Aujourd’hui, un million d’espèces, des insectes, comme certains papillons, mais aussi des animaux et des plantes, sont en voie d’extinction.

Le fait que des espèces s’éteignent est un phénomène naturel, qui se produit normalement à raison d’une à cinq espèces par an. Mais maintenant, la recherche nous a permis de découvrir que les espèces s’éteignent entre mille et dix mille fois plus vite. Des dizaines d’entre elles au moins sont exterminées chaque jour. Pour inverser la tendance, nous devons mieux prendre soin de notre planète et maintenir l’augmentation de sa température à 1,5 degré maximum.

Les voitures et motos, dont le carburant est d’origine fossile, émettent beaucoup de dioxyde de carbone. Aujourd’hui, 300 millions d’enfants vivent à des endroits où l’air qu’ils et elles respirent est toxique.

Les combustibles fossiles, comme le pétrole et le charbon, sont constitués de restes de plantes et animaux extrêmement vieux. Depuis des millions d’années, ces combustibles sont stockés dans le sol de la Terre. En brûlant du charbon, du pétrole ou du gaz naturel, les humains libèrent rapidement ce carbone enfoui depuis des millions d’années. Ces émissions de carbone se transforment en dioxyde de carbone dans notre atmosphère.

Aujourd’hui, les sociétés sont extrêmement dépendantes de ces combustibles fossiles pour le transport (notamment en avion), l’industrie et l’agriculture intensive. Pour lutter contre les changements climatiques, nous devons tous et toutes penser à la manière dont nous utilisons l’énergie. Cette responsabilité revient principalement aux pays riches et aux grandes entreprises, qui doivent réduire leurs émissions néfastes et adopter des sources d’énergies renouvelables.

Des enfants manifestent contre les changements climatiques qui menacent de submerger de nombreuses îles, dont la leur, Ros.

Au fur et à mesure que la Terre se réchauffe, le niveau des océans monte, parce que l’eau chaude se dilate (elle prend plus de place) et parce que les glaciers (glace recouvrant de la terre) fondent. Les populations vivant le long des côtes ou sur des îles, comme la nation insulaire de Micronésie, pourraient bientôt être contraintes de fuir leurs maisons et leurs terres submergées par la mer en raison des changements climatiques.

La forêt amazonienne est saccagée par les brûlis, des incendies volontaires permettant ensuite d’exploiter la terre, qui dégradent la nature à très long terme. Photo : Matt Zimmerman

La déforestation est le défrichement ou l’abattage d’une forêt, en vue de générer un gain financier. Cette activité humaine cause la destruction de forêts très anciennes et autres zones boisées, et constitue un gros problème. Les arbres absorbent le dioxyde de carbone, donc lorsqu’une forêt est abattue sans en faire pousser une nouvelle, la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère augmente, participant ainsi au réchauffement climatique.

Une fille et un bébé du peuple Emberá, au Panama. De grandes parties de leurs terres ont été déboisées pour y installer des élevages de bétail, ce qui a détruit leurs foyers et leurs terrains de chasse. Aujourd’hui, ils luttent pour la survie de leur peuple. Photo : Harvey Barrison

Lorsque les forêts disparaissent, les espèces uniques qui y vivent risquent d’être exterminées. En plus, les enfants autochtones sont contraint·es de quitter leur village, alors que leur peuple vit depuis des siècles au cœur de ces forêts anciennes.

À la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, ce garçon nettoie après le passage d’une énorme tempête, l’ouragan Katrina, qui a détruit des centaines de milliers d’habitations en une nuit. Les habitants les plus pauvres n’ont jamais pu reconstruire leur maison.

Si on ne prend pas mieux soin de notre planète, les droits de l’enfant seront encore moins respectés. On constate déjà des répercussions négatives, par exemple :

  • L’augmentation de la pauvreté et des inégalités entraîne plus de violences et de guerres, dont les premières victimes sont les enfants, surtout les filles.
  • Un bon nombre d’enfants sont forcé·es de travailler au lieu d’aller à l’école, ce qui impacte principalement l’éducation des filles.
  • Des familles se réfugient sur le toit après le passage d’une énorme tempête dans leur petite ville du Mozambique, causant des destructions et des inondations catastrophiques.

  • Les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules et les pluies torrentielles, rendent certains endroits inhabitables, séparant des familles et perturbant l’éducation et la santé des enfants.
  • Des maladies comme le paludisme, le choléra ou la diarrhée, se propagent plus rapidement lorsqu’il fait très chaud, ce qui expose les enfants, en particulier les plus jeunes et vulnérables, à de grands risques.

Au Brésil, les gens qui vivent dans les baraques à gauche impactent très peu le climat par rapport aux habitant·es des luxueux bâtiments à droite. Photo : Johnny Miller/Unequal Scenes1

La responsabilité d’initier le changement revient principalement aux riches et puissants. Ils doivent se réveiller et arrêter de dilapider des ressources. Les humains consomment plus d’eau, de nourriture et d’énergie que ce que la nature peut renouveler en un an. Certains pays consomment beaucoup plus de ressources que d’autres. Les pays riches, où beaucoup de gens prennent l’avion, ont une voiture et un climatiseur, en consomment énormément. Les 10 % les plus riches de la population mondiale sont responsables de plus de la moitié de toutes les émissions nocives de dioxyde de carbone. D’autres pays, par exemple en Afrique et en Asie du Sud, consomment très peu de ressources.

Parmi tous les continents habités, l’Afrique est celui qui émet le moins de dioxyde de carbone. C’est aussi le continent où les droits de l’enfant connaissent le plus de violations et où les enfants sont le plus impacté·es par les conséquences injustes des changements climatiques.

Tout le monde peut contribuer en faisant de petits gestes, comme ces filles qui nettoient leur quartier, au Zimbabwe.

Il y a de l’espoir ! Tout le monde peut participer grâce à de petits gestes, comme ces filles qui nettoient leur quartier, au Zimbabwe. À l’étape suivante, tu trouveras de bons conseils pour agir à ton tour et créer un meilleur futur pour les enfants !